Quand on parle de former ses collaborateurs aujourd’hui, avec l’explosion du digital et du distanciel, l’embarras, voir le stress, du choix se présente instantanément tellement l’offre est pléthorique et variée. Tel Max dans cette image (que vous connaissez sûrement si vous êtes habitué aux présentations d’Inokufu), le responsable formation est bien embarrassé pour trouver chaussure au pied de ses collaborateurs.
Le concept de Learning Object
Un concept utile pour commencer à faire le tri est donc celui de “LO” ou “Learning Object”. En français “objet d’apprentissage” si on veut faire une traduction littérale, plus proprement “ressource d’apprentissage” ou “ressource pédagogique”. Tout est dans le nom : un LO est donc “quelque chose pouvant servir lors d’un apprentissage” pour une définition un peu plus précise on pourrait dire : “une collection de contenus (ainsi qu’éventuellement de pratiques et d’évaluations) répondant à un objectif pédagogique précis“.
Oui c’est très généraliste : un LO peut aussi bien être une vidéo YouTube de 20 min, qu’une formation en présentiel de 6 mois, en passant par un serious game. C’est justement ce qui est intéressant ! Ainsi on peut se poser la question “quel LO est adapté au besoin de mes collaborateurs ?” en n’ayant aucun parti pris et en ne se fermant aucune porte.
Bien sûr cette question est la deuxième question. La 1re étant : “quel est mon objectif pédagogique ?” mais j’ai déjà parlé de ça 😉
Combien de Learning Object en 2020 ?
Regardons un joli graphique
Ça fait du monde ! Et on peut rajouter les 220 000 formations du CPF disponibles sur l’application “mon compte formation”, toutes les formations en présentiel et tous les LO plus avant-gardistes, comme la VR ou les serious games (oui les serious games sont “avant-gardistes” depuis très longtemps).
Bien sûr, ces LO sont fondamentalement différents les uns des autres, et répondent donc à des objectifs pédagogiques très variés. Pour les organiser, on peut les classer à la fois par leur durée et par la variété de leur contenu (simple ou composite) comme dans le graphique ci-dessous.
Il est évident qu’une vidéo qui n’utilise que de la méthode affirmative, en une fois et sur un temps relativement court, pourra répondre à un objectif très précis en terme de contenu et relativement bas dans la taxonomie de Bloom, tel “identifier les risques psychosociaux”. Alors qu’une formation, dont la longueur et la variété permettent renforcement et adaptation pédagogique, va pouvoir répondre à un objectif plus vaste en terme de contenu et plus haut dans la taxonomie tel “animer des réunions d’équipe de qualité”. Bien sûr dans un cas comme dans l’autre, il faut aussi que le LO soit réussi et que l’apprenant le suive selon les règles imaginées par le concepteur (toute personne ayant suivi un MOOC voit bien de quoi je parle).
Maintenant que la notion est posée, il faut l’utiliser. Dans les articles à venir je m’attacherai donc à analyser les types de LO les uns après les autres pour identifier à quel objectif pédagogique ils peuvent répondre et dans quelles circonstances.
À bientôt pour plus de pédagogie dans le monde